♦ sunday.

biographie.

Je m’appelle Sunday, Natalia Avery-O’Carley. Je ne sais pas pourquoi je décide d’écrire maintenant, peut-être parce que plus le temps passe et plus je me dis que le monde dans lequel on vit, on évolue, craint et devient de plus en plus dangereux. Je refuse de partir sans laisser une trace, ma trace. Je ne suis pas de ceux qui s’oublient avec le temps, bien au contraire. Je veux changer la face du monde, le rendre meilleur et plus paisible. Bien sûr ce n’est pas facile, et c’est sûrement pour cela que personne n’a vraiment confiance en moi, surtout quand il voit en j’en suis dans ma vie professionnelle.

Je suis la secrétaire personnelle du ministre de la magie. Si moi, je vois énormément de risque a occupé cette fonction en vue des idées que j’ai, tout le monde, au contraire, trouve que je couvre mes arrières en me mettant dans les bonnes grâces de Jefferson. C’est peut-être vrai, mais jusqu’à quand ? Je n’ai aucune idée, aucune valeur communes avec cet individus. Je me contente de taper ses textes, car avec cela et contrairement au reste de la communauté magique, pratiquement, je sais à peu près ce qu’il se trame. Pour les moins bêtes et les plus jaloux, je ne dois ma réussite qu’à mon physique. Je ne vais pas vous le cacher, bien sûr qu’il m’est très utile. Et je ne doute pas que le ministre aime me voir arriver dans son bureau les jambes découvertes plutôt qu’habillées en bonne sœur. Cependant, je dois aussi vous avouer que les gens se trompent. En plus d’un physique, Dieu m’a aussi doté de ce que l’on appelle communément un cerveau, et contrairement aux autres potiches, je sais m’en servir. Par contre, je peux aussi vous confesser que mes talents intellects ne sont pas mis au service du ministre et de ses idées, mais plutôt des miennes, en toute discrétion, cela va de soi, je tiens un minimum à ma vie, tout de même.

Je ne vais pas vous mentir, j’ai peur moi aussi. Seulement, je me dis que j’ai eu la chance de grandir dans un foyer ou seul l’amour et l’amusement étaient les maîtres des lieux. Grayson Avery et Sky O’Carley furent les meilleurs parents que j’aurais pu espérer. Je mesure le bonheur inouï que j’ai eu de grandir de l’insouciance et la volupté de ce foyer chaleureux et douillet. Ainsi, je veux pouvoir offrir la même chose à toutes les générations à venir. Je veux que tout le monde sache que le bonheur existe et qu’il ne tient qu’à nous de le voir et de le sentir. Cependant, il est vrai aussi que vu les évènements actuels, et la prise du pouvoir par Jefferson, il est difficile de mettre en œuvre ce que je dis. Tant de règles ont été faites pour que le bonheur soit hors d’accès. Même pour ces imbéciles de sangs purs qui en sont ravis. A force de consanguinité, tout leurs gosses vont finir atteint mentalement et incapables. Mais au-delà de cela, les mariages, les accouchements, tant de choses sont encadrées et même interdites pour certains d’entre nous, que le bonheur ne peut être là. Moi-même, j’ai vu mon bonheur s’envoler lorsque mon père perdit la vie dans une mission, il y a quelques années. Il est mort en héros, et encore aujourd’hui il demeure mon héros, mais aussi celui de tous ses enfants et plus particulièrement d’Alinka. Il a trouvé la mort en vengeant l’âme de son frère qui lui avait été arraché trop tôt et de manière injuste. J’admire sa bravoure et son geste, et je me dis que si je devais choisir une façon de mourir, alors je voudrais que ce soit celle-là.

Cependant, si nous avons un héros dans la famille, nous avons aussi un point noir. Mon frère cadet, Peers. Je ne sais pas ce qui lui a pris, et contrairement à l’ensemble de la famille, je suis la seule a ne pas l’avoir renié, même si je ne l’ai pas vu depuis près de cinq ans, date à laquelle il a quitté la maison sans donné de nouvelles et rejoint les forces des ténèbres. Pour tout le monde, il incarne la honte de la famille, surtout quand on sait que son père est mort en combattant ceux qu’il a rejoint de plein gré. C’est vrai, que même pour moi c’est difficile de comprendre, mais je ne peux pas me résoudre à ne plus l’aimer, à ne plus penser a lui, à faire comme si il n’existait pas. J’ai déjà perdu mon oncle et mon père, ma mère n’est plus la même depuis que son mari est mort, alors il est impossible que de moi-même je me sépare d’un autre membre de ma famille. Surtout que lorsque nous étions petits, Peers et moi étions très proches. Je me souviens qu’à Poudlard, malgré le fait que nous étions dans les deux maisons ennemies, nous n’avions aucun mal à nous voir et à traîner ensemble. Je suis même sorti avec son meilleur ami lors de ma sixième année, pour le plus grand bonheur de Peers, qui était alors en cinquième année.

Je pense arrêter d’écrire ici. C’est assez court, imprécis et incomplet mais je n’ai pas le temps de m’attarder sur tout ce qu’il a pu se passer dans ma vie. Surtout, qu’il faut avouer que peu d’évènements marquants sont venus troublés ma paisible vie d’enfant et d’adolescente. En fait, je me rends compte et j’ai l’impression que je ne commence vraiment à vivre dans la réalité que depuis que je suis entrée dans le monde adulte et dans le marché du travail. N’ayant que vingt deux ans, j’ai encore toute la vie devant moi.